Quelle est la place du sucre dans l’alimentation de bébé ?

Ce n’est pas un mystère : le sucre a les faveurs des enfants depuis leur plus jeune âge. Une douce saveur que bébé découvre d’ailleurs dès sa naissance dans le lait maternel ou le lait infantile, qui contiennent naturellement des sucres. 

Par la suite, le sucre sera introduit dans l’alimentation au début de la diversification alimentaire ; il constitue alors une source d’énergie indispensable pour le développement de l’enfant. Bien sûr, on parle ici des glucides naturellement présents dans les aliments, et non des sucres ajoutés de type saccharose. Car oui, il est important de le rappeler : si le mot sucre est souvent employé (à tort) pour désigner uniquement le sucre blanc (ou plus globalement les sucres de table), il est en réalité le synonyme de glucides, qui sont des nutriments essentiels pour le fonctionnement de l’organisme (et du cerveau). 

Quelle doit donc être la place du sucre dans l’alimentation de bébé ? Quels sont les glucides à privilégier, et ceux qui sont à bannir ? La consommation de sucre est-elle dangereuse pour la santé du nourrisson ? Babybio fait le point. 

Quels sont les différents types de sucres ? Quel est leur impact sur l’alimentation de bébé ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il convient de faire un point sur les différents types de sucres existants et sur l’impact que chacun peut avoir sur l’alimentation d’un bébé. Car, comme vu précédemment, les glucides ne sont pas tous identiques, et n’ont donc pas tous le même intérêt nutritionnel. 

Le rôle des glucides pour bébé

Avec les protéines et les lipides, les glucides (plus communément appelés les sucres, ou encore les hydrates de carbone) font partie des trois macronutriments indispensables au fonctionnement du corps humain. Ce sont eux qui vont servir de « carburant » à l’organisme – autrement dit, ils lui apportent l’énergie dont il a besoin pour fonctionner correctement. Mais leur rôle ne s’arrête pas là : les glucides vont également contribuer à réguler l’appétit du nourrisson (dans le cas des glucides complexes). 

Les différentes catégories de glucides

Les glucides sont généralement classés en deux principales catégories :  

• Les glucides simples

Parfois appelés sucre rapides, les glucides simples (on dit qu’ils sont « simples » car ils sont composés d’une ou deux molécules) sont rapidement assimilés et digérés par l’organisme. Ils vont donc rapidement lui apporter de l’énergie, mais cet apport sera de courte durée. 

Parmi les glucides simples, on retrouve le saccharose (le sucre de table que vous connaissez bien), le fructose (présent naturellement dans les fruits et certains légumes comme l’oignon, l’artichaut ou le topinambour), le glucose (indispensable pour le fonctionnement du cerveau), le maltose, le galactose et le lactose (que l’on retrouve naturellement dans le lait). 

Certains glucides simples sont donc présents naturellement dans l’alimentation, tandis que d’autres (comme le saccharose) sont des sucres qui ont été ajoutés par les industriels dans leurs produits. Comme nous allons le voir, ce sont ces sucres ajoutés qu’il faut limiter au maximum dans l’alimentation de votre bébé. 

À savoir : selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les sucres ajoutés font partie des « sucres libres », qui regroupent aussi les sucres naturellement présents dans le jus de fruit et le miel. 

• Les glucides complexes

À la différence des sucres simples, les glucides dits complexes (complexes car composés de plusieurs molécules de glucose) sont assimilés lentement par l’organisme et se diffusent graduellement dans le sang. Cela leur permet de fournir de l’énergie sur la durée, mais aussi d’avoir un fort pouvoir rassasiant. Les sucres complexes sont l’amidon et le glycogène. On les retrouve dans les céréales, les légumineuses et les féculents. Comme nous le verrons, il s’agit des sources de sucres à privilégier dans l’alimentation de bébé. 

Quand peut-on donner du sucre à un bébé ?

La fréquence et l’âge auxquels vous pouvez donner du sucre à votre bébé dépendent de la catégorie de glucides concernée.

Introduction des sucres simples dans l’alimentation de bébé

• Le fructose

Le sucre sous forme de fructose peut être proposé à votre enfant dès ses 4 ou 6 mois, soit au début de la diversification alimentaire. Les fruits font en effet partie des premiers aliments que bébé va pouvoir goûter juste après les légumes, et ils contiennent une grande quantité de fructose (mais aussi du glucose).

Pour faire découvrir les fruits à votre enfant, vous pouvez commencer par lui donner des petites purées de fruit à la cuillère – comme notre délicieux petit pot à la poire fondante du Val de Loire –, puis lui proposer des purées de fruits à boire au format gourde (vers 6 mois). Quand il sera en âge de mâcher des aliments semi-solides, donnez-lui des petits morceaux de fruits cuits qui auront ramollis, ou des petits bouts de banane écrasée, par exemple. 

• Le lactose

Dès sa naissance, bébé consomme des sucres simples lorsqu’il boit du lait (lait maternel ou infantile) puisque le lait contient du lactose (mais aussi du galactose). Lorsqu’il a commencé la diversification alimentaire, proposez à votre bout de chou des petits desserts lactés et des yaourts pour lui faire découvrir de nouvelles saveurs. À partir de ses 1 an (mais pas avant), vous pouvez agrémenter les yaourts nature de bébé avec un peu de miel. 

• Le saccharose 

Le saccharose (que l’on retrouve notamment dans le sucre blanc raffiné et le sucre roux) fait peur à de nombreux parents. Cette méfiance est en partie justifiée: le saccharose peut créer chez le bébé un phénomène d’accoutumance qui, à terme, pourra s’avérer néfaste pour sa santé. 

L’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) recommande d’ailleurs de limiter au maximum la consommation de produits avec sucres ajoutés (de type saccharose) jusqu’aux 3 ans de l’enfant ; le saccharose n’est donc pas interdit jusqu’à cet âge-là, mais il convient de ne pas en abuser et d’ajouter soi-même le sucre dans vos préparations – évitez donc autant que possible les biscuits et gâteaux industriels (généralement très riches en sucre), ainsi que les boissons sucrées (dont les jus de fruit, très sucrés et pauvres sur le plan nutritionnel) et les bonbons jusqu’à l’âge de 3 ans.

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Bon à savoir : les sucres ajoutés ne sont pas uniquement présents dans les gâteaux, biscuits et produits sucrés. On en retrouve également dans de nombreux plats industriels, mais aussi dans les préparations infantiles de certaines marques, ainsi que dans les biscottes. Soyez donc vigilant lorsque vous souhaitez donner ces aliments à votre bébé. Chez Babybio, soyez sans crainte : tous nos repas pour bébé sont élaborés sans sucres ajoutés avec des ingrédients issus de l’agriculture biologique.

La consommation des produits sucrés pendant l’enfance

Si les produits sucrés doivent être proscrits ou fortement limités dans l’alimentation de bébé, il n’est toutefois pas nécessaire de diaboliser les sucres simples comme le saccharose. Tout est une question d’équilibre. 

À partir de 4/5 ans, les produits sucrés de type gâteaux et biscuits peuvent être consommés avec parcimonie sans inquiétude, à condition de les manger sans excès pendant les repas (au dessert) ou le goûter, et de ne pas grignoter. Gardez toutefois en tête que les sucres naturellement présents dans l’alimentation des enfants  (fruits, légumes, féculents, céréales) répondent déjà parfaitement à leurs besoins nutritionnels. La consommation de bonbons, quant à elle, doit rester encore plus exceptionnelle. 

Introduction des sucres complexes dans l’alimentation de bébé

Vous l’avez sans doute déjà compris : pour l’alimentation de bébé, vous devez privilégier les sources de glucides complexes, puisque ces dernières sont naturellement présentes dans les aliments, et sont assimilées plus lentement par l’organisme (ce qui apporte de l’énergie sur la durée, régule l’appétit). Mais il ne s’agit pas non plus de tomber dans l’excès : au total, les glucides (complexes et simples) doivent représenter 40 à 55 % de la ration énergétique totale consommée par jour (selon l’ANSES). 

Au début de la diversification, faites découvrir les pommes de terre à votre bout de chou, en les incorporant dans sa purée, par exemple, puis les pâtes, le riz et les légumineuses. Vous êtes en panne d’inspiration ? Babybio a concocté de délicieux repas à base de légumineuses ou de féculents pour votre bébé. Faites-lui découvrir notre hachis végétal à la patate douce, aux lentilles et au lait de coco (découvrez à cette occasion toutes les nouvelles recettes de notre gamme 100 % veggie), ou  notre petit pot carotte, butternut, poulet fermier de nos régions et riz de Camargue, par exemple.

Quels sont les dangers du sucre pour bébé ?

Une consommation excessive de sucres simples peut entraîner chez le bébé des troubles de l’humeur ainsi que des caries - pour rappel, les caries se forment pendant la nuit, c’est pourquoi il est essentiel de laver les dents de votre nourrisson avant de dormir dès l’apparition de sa première dent. À terme, une hyperconsommation de glucides simples peut également augmenter les risques de maladies métaboliques.   

Sucre rapide : quelles sont les recommandations pour votre bébé ?

En France, deux recommandations sont utilisées par les professionnels de santé concernant la consommation de sucres simples pour les enfants et les adultes. 

• Les recommandations de l’OMS

L’OMS recommande de ne pas dépasser 10 % de l’apport énergétique journalier en consommant des « sucres libres » (sucres ajoutés + sucres naturellement présents dans le jus de fruit et le miel) – et 50 % pour les glucides au total. Pour un enfant de moins de 1 an, cela correspond à 10 à 20 grammes de sucres libres par jour, et 15 à 30 grammes entre 1 et 3 ans. 

• Les recommandations de l’ANSES

Pour les enfants de 4 à 7 ans, l’ANSES recommande ne pas consommer plus de 60 grammes de sucres totaux par jour (pour l’ANSES, les sucres totaux comprennent les sucres ajoutés et les sucres simples naturellement présents dans les aliments comme le fructose, excepté le lactose). En l’absence de données fiables sur les effets du fructose sur les bébés, l’Agence n’a pas transposé les données aux enfants de moins de 3 ans.