Les siestes sont essentielles pour le bien-être et le développement de bébé durant ses premières années de vie. Mais en tant que jeunes parents, il n’est parfois pas toujours facile de réussir à faire dormir son nourrisson – ou, au contraire, à réguler le sommeil d’un « gros dormeur ». Vous vous posez des questions sur le sommeil de votre bébé à l’heure de la sieste ? Les experts Babybio font le point.
« Et si pour une fois on sautait l’heure de la sieste ? ». De nombreux parents, désemparés face aux protestations de leur enfant au moment d’aller dormir, se sont déjà assurément posés la question. Cela est votre cas ? Ne culpabilisez pas, il est tout à fait normal de pouvoir perdre patience quand bébé ne veut pas faire la sieste ! Toutefois, il est important de garder en tête que la sieste est indispensable pour assurer le bien-être de l’enfant au quotidien, et présente de nombreux bienfaits pour son développement sur le plan physique, émotionnel et psychique.
Quel que soit l’âge, le sommeil est un besoin physiologique dont il est impossible de se passer ; comme boire ou manger, dormir est directement lié à la survie de l’individu, et répond aux états physiologiques et psychologiques que l’on ressent chaque jour. Durant les premières années de vie, soit entre la naissance et environ 5/6 ans, le besoin en sommeil est beaucoup plus intense que par la suite, car il contribue directement au bon développement de l’enfant, qui doit dormir suffisamment pour pouvoir assimiler toutes les nouvelles informations qu’il reçoit au quotidien.
Jusqu’à l’âge de 5 ans (voire 6 ans chez certains), un enfant a chaque jour besoin de faire une ou plusieurs siestes (selon l’âge) pour pouvoir rester en forme, être de bonne humeur et avoir un comportement propice aux bonnes relations avec autrui.
Le sommeil a un rôle clé sur le bon développement du cerveau de bébé. La sieste, qui permet à l’enfant de récupérer, va favoriser la concentration, mais sera aussi propice à la mémorisation des apprentissages assimilés précédemment. Plus reposé, le nourrisson est également moins sujet à l’anxiété et aux crises de pleurs.
Faire la sieste va permettre à l’enfant d’avoir un cycle de sommeil régulier, ce qui l’aidera à s’endormir plus facilement la nuit venue : en dormant pendant la sieste, l’enfant est en effet beaucoup moins nerveux le soir, car il aura mieux récupéré de sa journée.
De manière générale, un bon sommeil est bénéfique pour la santé des enfants car certaines phases de sommeil sécrètent l’hormone de croissance, qui augmente l’activité du système immunitaire.
Il est toujours bon de le rappeler: chaque enfant possède des besoins différents, et il n’existe pas de vérités absolues en ce qui concerne la fréquence des siestes des nourrissons. Il est bien sûr possible, cependant, d’organiser les siestes de votre bout de chou en fonction des moyennes établies par la recherche scientifique et médicale sur le sujet.
Avant l’âge de 3 mois, l’enfant ne fait aucune distinction entre le jour et la nuit (on parle alors de rythme ultradien) ; ses cycles de sommeil, qui se répartissent sur 24 heures, sont très courts, et composés en majorité de « sommeil agité ». On ne peut donc pas véritablement parler de sieste durant cette période, puisque le nourrisson alterne entre phases de sommeil (qui durent entre 3 et 4 heures en moyenne) et phases d’éveil, sans connaître un cycle long pendant la nuit.
À partir de 3/4 mois (selon les enfants), le sommeil dit agité fait place à des phases de sommeil paradoxal (phase permettant de recharger les batteries au niveau cérébral). À cet âge-là, l’enfant a encore besoin de nombreuses heures de sommeil (entre 14 et 15 heures par jour). Pour combler ce besoin, bébé doit faire 3 siestes environ au cours de la journée : une sieste le matin, une sieste l’après-midi et une sieste en fin d’après-midi ; mais ne vous inquiétez pas si votre bout de chou ne respecte pas ce rythme à la lettre : la fréquence des siestes peut fortement varier d’un enfant à l’autre.
Vers l’âge de 6 mois, certains bébés commencent à avoir un rythme de sommeil plus régulier. Pouvant désormais dormir 7 à 8 heures d’affilée pendant la nuit (même si ce n’est pas le cas pour tous), l’enfant voit son cycle de sommeil évoluer en parallèle de la diversification alimentaire : ses siestes vont donc peu à peu être rythmées sur l’heure des repas; de plus, sa structure de sommeil ressemble de plus en plus à celle des adultes. Mais cela ne signifie pas que bébé ne doit plus faire de sieste : entre ses 6 et 12 mois, il fait généralement entre 2 et 3 siestes par jour – avant le repas du déjeuner, et pendant l’après-midi.
Vers 9/10 mois et jusqu’à l’âge de 6 ans, le besoin en sieste commence à diminuer progressivement. Bien sûr, à 1 an, cette diminution n’est pas très significative, même si elle commence à se faire ressentir: à cet âge-là, de nombreux enfants ne font plus qu’une sieste par jour (la sieste se déroule alors l’après-midi, généralement peu après le repas) et garderont ce rythme jusqu’à l’âge de 3, 4 ou 5 ans selon chacun.
La durée de la sieste va dépendre là encore de l’âge de bébé, mais également des besoins de chaque enfant. Comme pour la fréquence des siestes, il n’y a pas de nombre d’heures idéal, bien que les moyennes existantes puissent vous donner de bonnes indications quant aux règles à suivre pour votre bambin.
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Chaque enfant étant différent, il n’est pas toujours évident de savoir ce qui convient le mieux à son bout de chou en ce qui concerne la durée et la fréquence des siestes. Pour y parvenir, il est conseillé de se baser sur le comportement de votre enfant durant la journée, et d’observer s’il éprouve ou non des difficultés au moment de s’endormir : si votre enfant dort de nombreuses heures la journée et n’arrive plus à s’endormir, cela peut, par exemple, signifier que la durée de la sieste est trop importante ; inversement, si bébé est irritable et présente régulièrement des signes de fatigue, cela peut vouloir dire que les siestes ne sont pas assez longues. Enfin, vous pouvez aussi prendre en compte les données relatives aux nombres d’heures dont les enfants ont besoin en moyenne, et adapter en fonction les siestes de votre petit bout en veillant à combler ses besoins en sommeil.
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Il arrive très fréquemment que les enfants ne souhaitent pas dormir quand arrive l’heure de la sieste. Vous êtes concerné par cette situation ? Ne soyez pas désespéré, il existe des solutions pour aider bébé à faire la sieste ; par ailleurs, n’oubliez pas que, dès les premiers jours de vie, il est souvent possible de distinguer les gros dormeurs et les bébés qui ont moins besoin de sommeil.. Si votre enfant rechigne à dormir, ou fait de courtes siestes, il fait peut-être partie du “groupe” des nourrissons qui se développeront très bien sans cumuler les heures de siestes (il est aussi possible que la tendance s’inverse au fil des mois).
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